Aujourd’hui, nous fêtons déjà nos 1 an sur le sol canadien ! Comme l’impression que c’était hier que nous débarquions à Toronto avec nos grosses valises l’année dernière.
Et dire que si nous avions obtenu notre PVT en 2014 et pas en 2015, il serait déjà temps de rentrer chez nous (avant ça ce visa était valable un an seulement). À peine le temps de nous installer dans notre nouvelle vie, qu’il aurait déjà fallu repartir. Pendant l’été en plus ! Ça aurait vraiment été dommage d’avoir enduré un hiver entier et un printemps aussi pourri sans avoir la chance de goûter à nouveau aux joies de la saison estivale.
Comme pour notre premier bilan des 6 mois, on va continuer à te raconter, mois après mois, la suite de notre vie au Canada. On pourrait croire que la routine s’est déjà installée mais, malgré tout, les derniers mois ont été plutôt intenses !
Janvier
On commence l’année très fort puisque nos plans pour le jour de l’an ne se sont pas du tout déroulés comme prévu. J’avais décidé de rentrer retrouver ma famille en France pour Noël mais le plan était de revenir juste à temps pour fêter le passage à la nouvelle année avec Alex. Malheureusement le premier vol Marseille – Paris a été retardé à cause du brouillard ce qui m’a donc fait rater ma correspondance à Paris pour rentrer à Montréal. Le reste des vols pour la journée étant complet (forcément un 31 décembre), ce n’est que le lendemain après une nuit à broyer du noir seule dans une chambre d’hôtel à Roissy, que j’ai pu retourner au Canada. Bref, de quoi bien commencer l’année. Vis ma vie d’expat’ !
Heureusement la suite s’annonce beaucoup mieux. Janvier marque surtout les premières collaborations liées au blog, 6 mois seulement après sa création, ça nous a fait vraiment super plaisir de participer à ces projets. Deux de nos weekends de janvier ont donc été consacrés à la découverte de régions voisines : les Laurentides et les Cantons-de-l’Est.
De quoi connaitre encore un peu plus le Québec et profiter évidemment des activités hivernales traditionnelles : randonnées en raquette, balade en ski de fond, spa nordique etc. Puisqu’on y est, j’ai aussi eu la joie de passer à travers un lac gelé ! Ce n’était pas dans ma bucket list mais toute expérience est bonne à prendre (rire jaune) !
En janvier, on a aussi participé à l’Igloofest ! On pourrait d’ailleurs changer son nom pour Bibendumfest vu les dégaines de chacun avec nos 30 cm d’épaisseur sur le dos. L’Igloofest est un festival électro qui a lieu chaque hiver à Montréal. En gros, t’es obligé de danser pour te réchauffer !
Février
Quand on se remémore le mois de février, on pense tout de suite au Costa Rica. Un beau voyage et l’expérience inédite de passer de -12 à 32 degrés en une seule journée ! On pourrait croire qu’on était tannés du froid québécois (en fait à ce moment-là ça allait encore) mais ce voyage était surtout l’occasion de célébrer les 30 ans d’Alex en beauté.
Le retour, en revanche, a été comme une grosse claque en pleine figure. Une tempête de neige + un petit soucis de santé qui m’a valu un passage aux urgences. J’avais déjà raconté cette histoire sur notre premier article du Costa Rica mais je voulais la mentionner ici pour les détails un peu plus techniques : assurance et prise en charge. En ce qui nous concerne, nous avons pris notre assurance chez Globe PVT.
Ils sont souvent critiqués mais il se trouve que pour nous tout s’est très bien déroulé. J’ai passé près de 10 heures aux urgences et après consultation avec plusieurs médecins, une échographie et une prise de sang, rien ne m’a été facturé par l’hôpital. Les frais ont été pris en charge par l’assurance sans qu’on n’ait besoin d’avancer la somme.
À côté de ça, on a quand même reçu la facture de l’ambulance à la maison, environ 130 $, dont on n’a toujours pas reçu le remboursement.
Bilan donc partagé pour Globe PVT, pas besoin d’avancer les frais des urgences (donc la plus grosse partie) mais à côté de ça, il y a cette facture dont on n’obtient pas le remboursement. Enfin apparemment on a eu beaucoup de chance pour le coup donc on attend vos retours à ce sujet !
Février est aussi le mois où j’ai pu faire découvrir notre nouvelle ville d’adoption à Melody une copine de France, je suis ravie qu’elle ait pu voir Montréal et le Québec sous la neige, elle a vraiment aimé son voyage !
Niveau boulot, j’apprends à mon retour de congé qu’une de mes collègues a été remerciée. Ici ça va très vite, du jour au lendemain on peut perdre son emploi.
Cette dernière ne sera pas remplacée et donc une partie de ces taches m’a été assignée ainsi que le salaire qui va avec. En moins de 6 mois d’entreprise mon salaire a donc déjà augmenté et mes fonctions sont beaucoup plus intéressantes qu’à l’origine. De son côté, Alexeï a beaucoup de reconnaissance de la part de ses managers et son dynamisme et son investissement sont très souvent félicités.
Mars
Mars = tempête Stella ! Même si tu vis en France, tu en as probablement entendu parlé. Elle a d’abord frappé le nord-est des États-Unis pour ensuite passé par le Québec. Une tempête que les québécois n’avaient pas connu depuis plus de 5 ans, donc autant te dire que c’était assez incroyable pour nous de voir ça.
Les écoles étaient fermées à cause de la neige (chose rare à Montréal) et certaines personnes n’ont pas pu allées travailler. Mais pour nous qui prenons les transports en commun, pas d’excuse puisque malgré les perturbations au niveau des bus, le métro lui fonctionne toujours ! Et c’est donc pour la première fois de ma vie que je suis partie travaillée en combinaison de ski. La combi s’imposait vraiment puisque pour sortir de chez moi j’ai du dévalée mon escalier… sur les fesses !
Le trajet jusqu’au métro, qui prend habituellement 14 minutes, a dû me prendre une demie-heure. Les routes n’étant pas encore complètement dégagées, c’était un peu comme escalader l’Everest (comment ça j’exagère ?). Je dois aussi avouer que j’ai pris 412 photos au passage donc forcément ça prend plus de temps.
Qui dit nouveau mois, dit nouvelle visite ! C’est Hortense qui a testé notre canap’ ce mois-ci, elle vit à New York donc c’est plutôt pratique, en moins d’1h30 en avion elle est là et sans jet-lag !
Avril
Le mois le plus riche en émotion de ce début d’année. On a commencé fort puisque nous sommes partis les 1er et 2 avril à Portland dans le Maine. Weekend où une fois de plus la neige nous aura poursuivie ! On a eu droit à une vraie tempête dans le nord-est des US alors qu’il n’y a pratiquement rien eu à Montréal.
Ce petit weekend était vraiment nécessaire pour ne pas trop déprimer. Oui parce que parfois ça nous arrive, on pense à la France, à nos proches et quand le temps en plus n’est pas de notre côté, il nous arrive d’avoir des petits coups de blues !
Ce weekend-là particulièrement, on a vraiment eu l’impression de rater beaucoup trop de choses en France en seulement 2 jours : le grand frère d’Alexeï est devenu papa le 1er et ma maman fêtait ses 50 ans le 2 avril !
Heureusement, FaceTime est là et nous permet de partager ces moments « presque » comme si on y était.
On continue le mois d’avril avec une nouvelle escapade aux États-Unis : direction New York ! On avait trop envie d’y retourner. On aime tellement cette ville, c’était impossible pour nous d’être si proche géographiquement et de ne pas y aller pour quelques jours. On a donc profité du long weekend de pâques pour retrouver Hortense et la ville qui ne dort jamais.
Une fois de plus, New York ne nous a pas déçu mais nous a littéralement usé puisque avec une moyenne de 17 km par jour et 6 heures de sommeil par nuit, nous sommes rentrés à Montréal lessivés mais de nouveaux souvenirs pleins la tête.
Et comme si nous n’avions pas déjà eu assez d’émotions comme ça, à peine rentrés, j’ai eu la surprise de voir débarquer mes parents à la maison. Et oui, comme on débarque sans prévenir chez un voisin ou un ami, mes parents prennent un avion et se retrouve chez nous au Canada. Tu n’imagines même pas la vague d’émotions que j’ai ressenti ! D’ailleurs, ils se font un malin plaisir à me taquiner sur ma réaction quand je les ai aperçu sur le pas de ma porte. C’était comme si j’avais vu un fantôme (pour ne pas choquer notre plus jeune public, nous ne publierons pas la photo en question). Je ne m’y attendais tellement pas, c’est indescriptible et surtout ça tombait à pic !
Je les remercie encore d’être venu et d’avoir embelli notre printemps tout gris.
Sans transition, on voudrait rétablir une vérité. On nous ment : l’hiver au Canada n’est pas si horrible qu’on veut nous le faire croire, la preuve, nous, on a adoré ! Par contre, on ne nous avait pas prévenu pour le printemps… On savait pour les -20 degrés, la neige et le nez qui gèle en hiver mais personne ne nous avait dit qu’au printemps le soleil était aux abonnés absents. Personne ne nous avait dit non plus qu’on porterait encore nos gros manteaux et nos écharpes en avril.
En fait pour faire simple, le printemps (en tout cas, celui-ci) ressemble plutôt à un de nos automnes français : de la pluie, encore de la pluie et toujours de la pluie ! Autant vous dire qu’on a vraiment été en forte carence de vitamine D pendant cette période.
Bon apparemment ce n’est pas tous les ans comme ça, on n’a juste pas été très chanceux sur ce coup-là.
Mai
Si tu prévois un PVT au Canada, tu t’apercevras vite que la météo ici tourne à l’obsession. On en parle tous les jours et on scrute le moindre changement de prévisions sur Météo Média. Si tu te prépares à venir faire ton PVT ici tu peux d’ores et déjà télécharger l’application qui sera ta nouvelle meilleure amie… ou pas !
On s’en rappellera de ce mois de mai tout pourri, on a même eu droit à quelques flocons de neige ! En tout cas après une année passée ici, je comprends maintenant ce dicton qui dit qu’au Québec on peut vivre quatre saisons en une seule et même journée ! Bonjour le casse tête le matin pour s’habiller, c’était presque plus facile cet hiver en fin de compte.
Fin mai, on a eu la visite du cousin d’Alex qui a son tour a pu tester notre canapé. On va peut-être finir par le mettre sur AirBnb 😉
Juin
Mon mois préféré ! Non c’est pas uniquement car je fête mon anniversaire le 10 mais aussi parce que c’est le mois qui annonce l’été. C’est aussi le moment où les festivals arrivent à Montréal et où la ville semble sortir d’un profond sommeil. Au tout début du mois, on a eu le plaisir d’apprendre que nous faisions partie de la Brigade Instagram des Francofolies ! Un événement musical majeur ici à Montréal.
Grâce à cette accréditation, on a eu la possibilité de prendre des photos au plus près de la scène. Si près que Julien Doré est carrément passé à 20 cm de moi. Mode groupie activé ! On a aussi pu assisté à la conférence de presse du groupe IAM avant de les voir sur scène. Un comble de les voir en concert à Montréal et pas à Marseille !
Après les artistes francophones, c’est les Red Hot Chili Peppers que nous sommes allés applaudir au centre Bell. Un super show accompagné par les effets visuels de Moment Factory (Aura à la basilique Notre-Dame, Foresta Lumina ou encore l’Illumination du pont Jacques-Cartier, tout ça c’est eux aussi !).
Nous sommes aussi allés voir Volta du Cirque du Soleil avec les copains de Montréal. On a déjà vu pas mal de show de la troupe et même si mon préféré reste le spectacle Ô du Bellagio, Volta était vraiment chouette. Des artistes toujours aussi talentueux au service d’un spectacle poétique et moderne.
Côté voyage, nous n’avons pas chômé non plus car nous avons commencé le mois avec la découverte d’une nouvelle ville canadienne : Ottawa. On y a vraiment passé un bon moment, on vous en parle dans cet article.
Le weekend suivant, c’est dans les Cantons-de-l’Est que nous fêtions mon anniversaire.
Ce mois de juin aura été très chargé mais il aura surtout marqué le retour du beau temps et avec lui de notre moral. On doit l’avouer, ce printemps tout gris nous avait un peu déprimé mais l’arrivée des beaux jours a tout changé.
À l’approche de l’été c’est comme si toute la ville recommençait à vivre et compensait pour tous les mois de grisaille et d’enfermement. C’est indescriptible, mais on voit vraiment une différence nette s’opérer en peu de temps.
Ça annonce la couleur pour les mois à venir 🙂 On en profite à fond !
Quand on revient un an en arrière, nous sommes vraiment fiers du chemin parcouru, de toutes les choses qui se sont passées cette année et surtout d’avoir tenté une nouvelle expatriation. Tout quitter et dire au revoir à ses proches n’est jamais facile mais le jeu en vaut la chandelle.
Les souvenirs qu’on a crée cette année sont des souvenirs que l’on chérira toute notre vie et qui nous auront fait grandir et auront renforcé notre couple.
La première question qu’on nous pose et qu’on se pose souvent aussi entre expatriés c’est « est-ce que vous allez rester ? ».
Beaucoup de pvtistes enchaînent avec la demande de résidence permanente mais nous on ne le fera pas. Cela ne veut pas dire qu’on n’aime pas notre expérience ici mais qu’au contraire c’est tout ce qu’elle sera pour nous, une expérience de plus, une aventure que l’on voulait s’offrir.
Pourquoi on ne reste pas ?
La raison principale est probablement l’éloignement familial. Pas facile de s’imaginer sur du très long terme loin de ses proches et de construire sa vie sans qu’ils en fassent partie au quotidien. C’est comme ça, le lien est beaucoup trop fort pour que je puisse m’épanouir définitivement à l’étranger.
On sait aussi combien on est chanceux d’être nés et de pouvoir vivre en France, un pays où se soigner ne coûte presque rien et où la qualité des soins est incomparable.
Aussi, bizarrement, niveau voyage, l’Europe ne nous a jamais autant fait envie que depuis que nous sommes en Amérique. Hâte par exemple de visiter l’Irlande, l’Écosse ou encore la Grèce une fois que nous serons de retour au pays.
Et puis, il faut avouer qu’elle est plutôt pas mal ma Provence : les calanques, le beau temps, les cigales… Toutes ces choses auxquelles on ne prête plus attention quand on y vit depuis longtemps et qui pourtant nous manquent lorsqu’on est loin.
C’est ça aussi l’expatriation : se découvrir soit-même un peu plus et en apprendre autant sur son nouveau pays que sur celui que l’on quitte…
En tout cas, si on s’amusait à dresser une liste, on trouverait toujours des avantages et des inconvénients à vivre dans n’importe quel pays. Tout est une question de point de vue et l’essentiel c’est qu’on soit tous les deux sur la même longueur d’onde.
Et toi ? Es-tu en PVT ? Prévois-tu de rester ? On aimerait avoir ton retour là-dessus et connaitre tes raisons de partir ou de rester ?
Si tu prévois un PVT, quelles sont les raisons qui te poussent à partir ?