Découvrir le parc national de White Sands
Mis à jour le 28 janvier 2020
C’est probablement l’un des endroits qui a le plus fait réagir sur Instagram pendant notre road trip entre le Nouveau-Mexique et le Texas.
Immense étendue de sable blanc, White Sands est le genre de paysage atypique que l’on ne s’attend pas forcément à voir au Nouveau-Mexique, ni même aux États-Unis d’ailleurs. Avec le parc national de Big Bend, c’était vraiment une des étapes de ce voyage que l’on avait vraiment hâte de découvrir. Spoiler alert : nous n’avons pas été déçus !Situé à moins de 3 heures des Cavernes de Carlsbad, c’est le plus grand désert de gypse au monde ! Entouré par les montagnes de San Andres et de Sacramento, le parc national de White Sands forme un bassin qui s’élève à 1200 mètres d’altitude.
Minute géologie
Il faut savoir qu’il y a très longtemps, le sud des États-Unis était entièrement recouvert par la mer, au fond de laquelle se trouvait de nombreuses couches de gypse. Il y a 70 millions d’années, le mouvement des plaques tectoniques entraîna un rehaussement des sols, notamment à l’origine de la création des Rocheuses et des montagnes qui entourent White Sands.
Le gypse a donc été entraîné au sommet de ces montagnes qui ont ensuite été séparées en deux, formant ainsi le bassin de Tularosa où se trouve actuellement le parc.
Pendant l’ère glaciaire, la zone était beaucoup plus humide en raison des pluies et de la fonte des neiges qui déplacèrent le gypse des sommets vers le bassin jusque dans le lac Otero. À la fin de la période glaciaire, le climat est devenu plus chaud et sec. Le soleil et le vent ont ainsi transformé cette zone et le lac Otero s’est évaporé ne laissant qu’une forme très pure de gypse au sol. Sous l’effet du vent, il a été balayé à travers le bassin. Le gel et le dégel ont progressivement transformé ces cristaux en de plus petits grains créant ainsi le fameux sable blanc si caractéristique de ce désert. En constant mouvement, les grains de sable, poussés par le vent, forment désormais les magnifiques dunes de White Sands.
C’était vraiment impressionnant de quitter la route et de découvrir ces dunes au milieu de nulle part. Le sable y est d’un blanc étincelant, presque aveuglant lorsque le soleil s’y reflète.
Plusieurs randonnées sont possibles mais nous avons privilégié les plus courtes. Dans le désert, entre la chaleur et le vent, on risque rapidement la déshydratation si on ne se protège pas du soleil et si on manque d’eau. En 2015, un couple de français a trouvé la mort à White Sands sur le célèbre Alkali Flat Trail, la plus longue randonnée du parc. On te recommande donc d’être très vigilant si tu prévois de marcher dans ce désert et de prévoir, au minimum, 2 litres d’eau par personne. Il faut éviter aussi de partir en pleine journée et privilégier plutôt le matin ou la fin d’après-midi.
En bons touristes que nous sommes, nous avons commencé la visite par un premier arrêt au Visitor Center. On te conseille surtout le petit film qui explique la formation de White Sands et les particularités du site. Vraiment intéressant !
Comme beaucoup d’autres parcs nationaux aux États-Unis, White Sands est traversé par une scenic drive qui permet d’en prendre plein les yeux sans même avoir besoin de sortir de sa voiture. C’est vraiment pratique quand les conditions climatiques sont aussi extrêmes.
Nous avons donc emprunté Dunes Drive, une route d’environ 13 km qui nous emmène jusqu’à Heart of the Dunes (accessible à tous les véhicules). Sur ces quelques kilomètres, l’émerveillement va crescendo. On est d’abord surpris à la vue de ce sable blanc où subsistent encore quelques herbes hautes et des yuccas. Puis très vite, la voiture commence à n’être entourée que par les dunes.
La végétation disparaît peu à peu jusqu’à atteindre le point où nous ne voyons plus que le sable à perte de vue. Un sable blanc qui ressemblerait à s’y méprendre à de la neige. Cependant, la température extérieure nous rappelle très vite que nous ne faisons pas face à un paysage hivernal.
Avant de faire demi-tour, nous nous sommes arrêtés au début du sentier de l’Alkali Flat Trail pour profiter du paysage et marcher pieds nus dans le sable. Un vrai bonheur car malgré la chaleur, le sable était frais ! Nous sommes instantanément retombés en enfance. Seuls, à courir partout et testant nos plus belles acrobaties. D’ailleurs pour le grand enfant qui sommeille en toi, sache qu’il est possible d’acheter des luges à la boutique du Visitor Center afin de dévaler les dunes comme si c’était de la neige.
Je n’ai pas pris le risque de prendre mon reflex en haut de ces dunes à cause du vent qui faisait virevolter le sable (ça croustille sous la dent). L’iPhone a largement fait l’affaire.
Nous nous sommes aussi arrêtés au Playa Trail. Cette courte marche (moins d’un kilomètre) permet de fouler une étendue très aride qui se transforme en lac par temps de pluie. Marcher à cet endroit m’a rappelé notre visite à Death Valley. Le sol ici n’est pas recouvert de sable mais est extrêmement sec et craquelé comme une grande étendue de sel.
Parc national de White Sands
Sunset Stroll
Enfin, le meilleur pour la fin : le Sunset Stroll.
Nous sommes revenus aux alentours de 18h pour partir faire une balade avec un Ranger au coucher du soleil.
Pendant environ 45 minutes, on suit le guide qui nous explique un tas de choses sur la flore environnante et sur la faune qui peuplent White Sands.
Ensuite, vient le moment tant attendu : l’observation du soleil couchant au-dessus des dunes. On est resté facilement une heure à l’admirer du début à la fin (jusqu’à ce que le parc ferme en fait). Des couchers de soleil, on en a vu beaucoup mais celui-ci figure parmi nos préférés. Ce soir-là, le ciel s’était paré de ses plus belles couleurs : orangé d’un côté et rose de l’autre. À ne rater sous aucun prétexte !
Si visiter White Sands en journée est carrément incroyable, c’est un tout autre spectacle à la tombée de la nuit. Les températures y sont beaucoup plus agréables et le spectacle est merveilleux. Je me souviens encore ne pas arriver à décrocher mes yeux du rétroviseur au fur et à mesure que l’on s’éloignait de White Sands.
Informations pratiques
Le parc est ouvert tous les jours excepté le 25 décembre.
Dune Drive est accessible dès 7h le matin.
Le Visitor Center, quant à lui, ouvre de 9h à 17h/18h (selon la saison).
Le parc ferme lorsque le soleil se couche. Voir les détails ici.
Prix
L’accès à White Sands revient à :
– 25$ par voiture (dans le cas où une personne serait seule dans sa voiture, elle ne paye que 15$)
– 20$ par moto
– 45$ pour un pass annuel
Les billets donnent droit à 7 jours consécutifs d’accès au parc à partir de la date d’achat.
Le Pass America The Beautiful inclut l’entrée au parc national de White Sands.
Temps de visite
Il varie selon le nombre de randonnées qu’on veut faire.
Dans notre cas, nous sommes restés entre 3 et 4 heures sur place.
On te recommande vraiment d’y être au moment où le soleil se couche/lève.
Où dormir à White Sands ?
Nous avons dormi au White Sands Motel dans la ville d’Alamogordo, à environ 15 minutes de là.
Alamogordo est la ville la plus proche de White Sands, c’est l’étape idéale pour passer la nuit lorsqu’on visite ce parc national.
Où manger à White Sands ?
Avant d’arriver à White Sands, nous nous sommes arrêtés par hasard au Al-O-Mar Restaurant à Tularosa. Ça ne paye pas de mine mais c’est le genre d’endroit qu’on adore pendant nos road trips : les bonnes adresses des locaux ! Pas un seul touriste à part nous, de vrais bons burgers à l’américaine et des prix défiant toute concurrence.
Adresse : 205 Central Ave, Tularosa, NM 88352
Le soir, nous avons mangé à l’Applebees d’Alamogordo, une des chaînes où nous avions l’habitude d’aller lorsque nous vivions en Floride. La carte est assez variée et il y a l’option de choisir des plats plus « lights » (même si tout est relatif aux États-Unis) si tu fais une overdose de junk food 😉
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