Quand on pense à l’Ardèche, on pense souvent immédiatement à ses célèbres gorges situées au sud du département.
C’est d’ailleurs le seul endroit que je connaissais de l’Ardèche pour y avoir été avec mon père il y a quelques années. Habitant à moins de 2h de route de l’Ardèche, il était quand même temps d’en découvrir plus !
Direction donc le centre du département, pour un petit weekend au vert en Ardèche Buissonnière, une Ardèche authentique et mystérieuse et surtout moins connue des touristes.
| ARPENTER LES RUES DE PRIVAS & ADMIRER LA VUE DEPUIS LE MONT TOULON
Privas, c’est le chef lieu de l’Ardèche, mais elle est plus connue des gourmands comme la capitale de la crème de marron. Et oui, c’est ici que se trouve l’usine Clément Faugier, je suis sûre que tous les amateurs de marron connaissent !
D’un point de vue géographique, la ville fait partie du plateau du Coiron un vaste massif caractérisé par une importante activité volcanique il y a plusieurs millions d’années. Pour constater l’impact de cette activité sur le paysage ardéchois, rien de mieux que de prendre un petit peu de hauteur.
Pour cela, direction le Mont Toulon. Pour nous y rendre, nous sommes partis du centre ville de Privas et nous avons suivi le chemin qui part de la maison d’arrêt. Tu seras en haut en quinze minutes environ, c’est rapide, mais ça grimpe quand même pas mal.
Après avoir traversé une ruelle typiquement ardéchoise et une petite forêt, nous avons pu atteindre le sommet de cette pointe basaltique sur laquelle se trouve 3 immenses croix en bois.
La vue sur Privas et ses alentours y est imprenable. Cela permet de se faire une meilleure idée de la ville, mais aussi de se rendre mieux compte du volcanisme de la région.
Après cette petite balade, n’hésite pas à retourner explorer Privas. Un petit détour par l’Office du Tourisme te permettra de découvrir toutes les balades et activités à faire dans les parages.
| FAIRE DU VÉLO SUR LA VOIE DOUCE DE LA PAYRE
Après avoir récupéré des vélos à l’Office du Tourisme à Privas, nous sommes allés pédaler sur la voie douce de la Payre reliant Privas à la commune de Le Pouzin.
Il s’agit en fait d’une ancienne voie de chemin de fer datant de 1861, la première a avoir été mise en service dans le departement. Fermée depuis 1994, on lui a donné une seconde vie en la transformant en voie douce, une voie exclusivement réservée aux véhicules non motorisés. Pratique quand, comme moi, on n’est pas super à l’aise sur un vélo !
Il n’y a vraiment aucune difficulté particulière le long de ce parcours, c’est plat, et en plus, on avait des vélos électriques (aucun mérite ahah). Il faudra juste être vigilant et ne pas se laisser déconcentrer par le paysage ! Une balade champêtre qui appelle au calme et à la détente. Ça fait un bien fou !
Tout au long de cette voie douce, on passe sur des ponts, des viaducs ou encore sous de tunnels constituant le patrimoine architectural du territoire. Au niveau de la petite commune d’Alissas, à l’extrémité du viaduc, nous avons laissé nos vélos pendant quelques minutes pour grimper jusqu’au promontoire de Notre Dame des Roches. 10 minutes suffisent à monter afin de profiter d’un superbe panorama sur la vallée du Rhône et les montagnes du Vercors au loin. Ça vaut vraiment le coup de descendre quelques minutes de son vélo !
Avant de quitter Privas, on était passé récupérer de quoi déjeuner à Tranche de Cake. Il y a de nombreuses tables de pique-nique le long de la voie douce, le plus dur reste de choisir où se poser !
Au passage, il faut savoir qu’il est possible de rejoindre la Via Rhôna depuis la Voie Douce de La Payre. Mais la Via Rhôna, c’est quoi Jamy ? Eh bien Fred, c’est très simple ! Il s’agit tout simplement d’un itinéraire cyclable de 815km qui longe le Rhône et relie le Lac Léman à la Méditerranée. Plutôt cool, non ?
| MANGER AU RESTAURANT LA BÒRIA À PRIVAS
Tu ne peux pas passer par Privas sans aller manger dans ce restaurant qui allie savoir-faire et produits du terroir. Son chef, Florian Descours, met un point d’honneur à travailler en grande partie avec des producteurs locaux, et ça, on valide ! Une expérience gastronomique qui nous en a mis plein les papilles de l’entrée au dessert.
Leur sommelier est un réel passionné qui a à cœur de nous en apprendre d’avantage sur les différents cépages à la carte. J’ai trouvé hyper originales ses explications grâce à une présentation de plusieurs bocaux en verre représentant les différents types de sols de la région dans lesquels sont plantés les vignes des vins que nous avions choisi et leur impact sur le résultat final.
Plusieurs formules sont proposées le soir : 3 plats, 5 plats, 7 plats et même un service en 9 plats à l’aveugle. Nous avons opté pour 3 plats, ce qui m’a déjà paru énorme puisque c’est sans compter les amuses-bouches et les mignardises. Ce repas fut un vrai régal, l’accord parfait entre l’authenticité du terroir et la modernité d’une grande table ! Ce n’est pas pour rien que La Bòria a décroché 3 toques au Gault&Millau.
En grande amatrice de fromage, j’étais aux anges lorsqu’il a fallu composer notre assiette. J’ai notamment pu goûter au brie noir pour la première fois, un brie affiné pendant 8 à 10 mois (voire plus) contre environ 4 semaines pour du brie « traditionnel ». Il s’agit d’un brie dont le goût très marqué perdure en bouche. Une tuerie !
Cerise sur le gâteau, les prix sont plus que raisonnables pour un restaurant de cette qualité et l’ambiance y est sympathique et décontractée
| (RE)FAIRE DU VÉLO SUR LA DOLCE VIA
Après la voie douce de La Payre, on a testé la Dolce Via ! Cette fois-ci pas de vélos électriques, mais des vélos hyper stylés que nous avons récupéré à Eyrieux Sport !
Autre voie, autre décor, nous sommes cette fois-ci dans la jolie vallée de l’Eyrieux où nous longeons la rivière du même nom sur une voie douce de 90km de long. On ne l’a pas fait en entier évidemment, mais nous avons longé l’Eyrieux sur le tronçon Ollières-sur-Eyrieux/Pont-de-Chervil sur une quinzaine de kilomètres pour profiter du paysage.
Comme le vélo, ça creuse (surtout quand il n’est pas électrique), on s’est arrêté déjeuner au restaurant La Cabane à Saint-Michel-de-Chabrillanoux situé au bord de la rivière. Non loin de là, tu trouveras aussi Aquarock Aventure, un parc au-dessus de l’eau à mi-chemin entre l’accrobranche et la via ferrata.
Si tu envisages de parcourir l’ensemble de la Dolce Via sur plusieurs jours, il est possible de faire un bivouac au Camping Mas de Champel au niveau d’Ollières-sur-Eyrieux. C’est ici que nous avons passé notre deuxième nuit en Ardèche Buissonière dans une sorte de tente suspendue au cœur de la nature. N’oublie pas ton maillot, la piscine est chauffée 😉 !
| FAIRE DU KAYAK SUR L’EYRIEUX
Après le vélo, on a directement enchaîné avec le kayak. Une fois de plus, c’est Eyrieux Sport qui gère cette activité dont le départ s’effectue au même endroit que le restaurant La Cabane. C’est Alex qui s’y est collé, moi je me suis contentée de prendre quelques photos à l’arrivée et au départ. Après le carnage du kayak des mer en Normandie, je pense que la prochaine fois que je ferai du kayak sera dans une piscine !
Je retrouve Alexeï à l’arrivée complètement trempé, mais content d’avoir pu découvrir la vallée de l’Eyrieux depuis un autre point de vue et avec quelques sensations fortes en prime !
Si tu veux faire une balade sympa en kayak, sans trop de difficultés, mais avec tout de même quelques rapides et des petits toboggans alors fonce ! Tu pourras dire que tu as fait du kayak « hors des sentiers battus » ! Parce que oui, généralement ici, on fait du kayak dans les Gorges de l’Ardèche, mais en choisissant l’Eyrieux, bim, tu te démarques direct !
| GOÛTER AUX SPÉCIALITÉS LOCALES
Les gourmands trouveront à coup sûr leur bonheur parmi les nombreuses spécialités ardéchoises.
Pour commencer, comment ne pas parler de la châtaigne ?! C’est un peu l’or marron (oui, je viens de l’inventer), ici, en Ardèche. C’est LA spécialité que l’on décline à toutes les sauces : en cocktail, en version sucrée bien sûr, mais aussi salée ! Nous qui ne sommes pas spécialement amateurs, nous avons malgré tout été séduit par certaines préparations.
Pour une exploration des saveurs ardéchoises, rendez-vous chaque vendredi matin au marché de la Voulte-sur-Rhône, c’est d’ailleurs ici que se fait la liaison entre la Via Rhôna et la Dolce Via. Si tu veux ramener des spécialités d’Ardèche à la maison, c’est ici que ça se passe ! Picodon et autres fromages, caillettes (mélange de viande de porc et de blettes), myrtilles (l’Ardèche est le premier département producteur de myrtilles sauvages) ou autres gourmandises aux marrons, tu as l’embarras du choix !
| DORMIR AU DOMAINE INSOLITE DU PETIT MORAS
C’est notre coup de coeur de ce court séjour ardéchois. La petite pépite qui justifierait à elle seule un weekend (voire plus) en Ardèche Buissonière. Le domaine, situé à Chomérac, est un véritable havre de paix en pleine nature !
On y trouve 4 types d’hébergement différents :
‣ La jolie chambre d’hôtes (celle que nous avons eu la chance d’occuper) située dans l’ancienne grange. Un véritable petit nid douillet à la déco champêtre et une jolie vue sur la prairie voisine.
À partir de 63€ la nuit
‣ Le gîte 3 étoiles de 40m2 (avec un coin cuisine) pouvant accueillir jusqu’à 4 personnes.
200€ à partir de 2 nuits.
‣ Une roulotte entièrement aménagée pour une nuit hors du commun.
À partir de 90€
‣ Et enfin, la petite nouvelle du domaine, la pendola avec son toit transparent qui permet d’admirer les étoiles sous la couette.
À partir de 29€
Concrètement, qu’est-ce qu’on a aimé dans ce domaine ? Pour commencer, l’accueil et la gentillesse de Hélène et Pascal, un couple originaire du nord de la France. Ces deux-là, ils ont quand même pas mal bourlingué avant de venir poser leur valise à Chomérac et se décider à ouvrir leur domaine. On a adoré échanger avec eux !
Et quel bonheur de déguster le petit-déjeuner préparé par Hélène sur la terrasse, confortablement installés au soleil. C’est un des trucs que je préfère je crois en chambre d’hôtes !
Enfin, une des raisons qui a fait que nous avons adoré le domaine, c’est son cadre magnifique, en retrait de la route, loin de toute pollution aussi bien sonore que visuelle. Tout ici appelle au calme et à la relaxation.
À côté de ça, ce n’est pas les activités qui manquent dans les alentours pour ceux qui auraient peur de s’ennuyer, d’ailleurs la Voie Douce de La Payre se trouve à 600m à peine du domaine.
Sur place, il y a de quoi faire : balade avec les ânes, piscine, sauna, massage et même jacuzzi extérieur (qui passe plutôt bien d’ailleurs après une journée chargée).
Hélène et Pascal ont même installé un sentier « pieds nus », un parcours de 300m à effectuer, comme son nom l’indique, pieds nus, au contact de différents éléments et surfaces. Le but étant d’être plus en contact avec la nature et de stimuler les sens ainsi que les zones réflexes des pieds, c’est tout benef’ pour notre organisme !
Le domaine insolite porte bien son nom et on le conseille vivement à ceux qui aimeraient découvrir le centre de l’Ardèche ou tout simplement prendre du temps pour eux et se reposer.
| EXPLORER LES GROTTES DE LA JAUBERNIE
Si tu as le temps, il est possible de rejoindre les grottes à pied depuis le petit village de Coux (5km aller/retour), d’ailleurs très mignon.
Mais pour les plus flemmards (comme nous), il est aussi possible de s’y rendre directement en voiture. Les grottes se trouve sur le site de la Jaubernie qui fait partie du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. On y découvre des cavités naturelles qui ont d’abord été utilisés par les premiers hommes comme habitations pendant la Préhistoire. Puis, elles ont ensuite été transformées en habitations fortifiées troglodytes par les Huguenots pendant les guerres de religion.
Un bel endroit empreint d’histoire au coeur de la nature où, une fois de plus, nous n’avons croisé personne.
| VISITER UNE FERME
Depuis peu, Céline et Marceline ont repris l’entreprise familiale de Gilles et Véronique qu’ils avaient lancé au début des années 90. Formées par leurs soins, ces deux copines ont désormais repris le flambeau et s’occupent de l’exploitation de la ferme et de la fromagerie. Un travail colossal que nous avons pu découvrir lors de la visite des lieux. Cela nous a permis d’en savoir plus sur le processus de fabrication du picodon, un fromage de chèvre délicieux. D’ailleurs, si tu suis nos recommandations et que tu te rends au restaurant La Bòria, tu pourras trouver le picodon des Biquettes de la Jaubernie sur la table des fromages.
Au-delà de la visite de la ferme, c’était aussi l’occasion pour nous de donner plein de caresses aux petites biquettes (il y a aussi des cochons, mais eux, on a évité de les caresser) et d’assister à la traite.
Si tu veux ramener des produits de la ferme, il est possible d’en acheter directement sur place.
| DÉCOUVRIR LES PETITS VILLAGES DE CARACTÈRE
Il existe une vingtaine de villages de caractère en Ardèche. Il s’agit d’une appellation qui désigne les villages ardéchois les plus pittoresques : vieilles maisons, voûtes, ruelles sinueuses… Le label a donc pour but de protéger ce patrimoine et de le mettre en valeur.
Au cours de ce petit weekend, nous avons eu l’occasion de découvrir le village de Chalencon. Un joli village médiéval à 30km de Valence. Maisons de granit, fenêtres à meneaux, façades végétales, on se croirait au Moyen-Âge.
Si tu veux éviter la foule, viens… n’importe quand ! Le village compte à peine 298 habitants (contre plus de 1000 dans les années 1800) donc tu seras vraiment tranquille.
| AVOIR LE SOUFFLE COUPER AU BELVÉDÈRE SAINT-MICHEL-DE-CHABRILLANOUX
C’est probablement le plus beau panorama que nous ayons pu voir en Ardèche ! Depuis une plateforme en bois de châtaignier, nous surplombons les méandres de la vallée de l’Eyrieux, et qu’est ce que c’est beau ! De là-haut, nous pouvons apercevoir les vélos sur la Dolce Via ainsi que le point de départ des kayaks sur l’Eyrieux. Ce point de vue est vraiment incontournable !
À 10 minutes de route du belvédère, nous nous sommes rendus à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux pour dîner au restaurent Le Touristique. Une bonne petite adresse où j’ai pu déguster mon plat préféré, une souris d’agneau, pour finir ce séjour en beauté !
Reportage réalisé en partenariat avec l’Office du Tourisme de l’Ardèche Buissonnière.
Nous restons, bien entendu, libres de nos choix éditoriaux.
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