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Écosse, Europe, Grande-Bretagne

Écosse | Road trip en van de 12 jours

Cela faisait des années que nous rêvions de voyager en Écosse.

Bizarrement, cette envie s’est renforcée davantage lors de notre PVT au Canada.
Après plusieurs mois passés en Amérique du Nord, nous rêvions d’Europe. L’Écosse étant sur le podium des destinations qu’il nous tardait vraiment d’explorer.
Nous nous étions donc promis de découvrir ce pays si fascinant, riche en histoire et empreint de mystères dès notre retour en France. C’est désormais chose faite !

Pendant 12 jours, pour notre plus grand bonheur, nous avons pu arpenter en van cette terre de mythes et de légendes.
Ses paysages énigmatiques, ses magnifiques lochs, sa nature à couper le souffle, ses chateaux hantées, ses routes solitaires et tant d’autres choses font qu’il est tout simplement impossible de ne pas tomber sous le charme de l’Écosse ! En tout cas, de notre côté, nous avons clairement succombé.
Cette aventure en terres celtes nous a vraiment profondément marquée et je peux te dire que nous avons quitté le pays nostalgique comme jamais.

Découvrir l’Écosse en van a également beaucoup joué dans la réussite de ce voyage. Pas d’horaire, ni de contrainte. Prendre le temps et laisser place à l’improvisation. Rares sont les fois où nous nous sommes sentis aussi libres. Et ça fait un bien fou ! Nous étions dans notre petite bulle, bien occupés à apprécier les choses les plus simples de la vie dans l’un des plus beaux pays au monde. Oui, oui !

Avant de rentrer plus en détails dans les différentes étapes de notre voyage, on tenait à consacrer un article sur la partie organisation de ce voyage et tout ce qu’il est important de savoir pour préparer un road trip en Écosse. On parlera évidemment de notre expérience en van, mais nos conseils sont aussi bons à prendre si tu décides plutôt d’opter pour la voiture.

Organiser un road trip en Écosse

▸ Formalités à connaitre avant de partir en Écosse
▸ Quand partir en Écosse ?
▸ Se rendre en Écosse
▸ Voyager en Van en Écosse
▸ Itinéraire de notre road trip en Écosse
▸ Budget road trip en Écosse en van

Formalités à connaitre avant de partir en Écosse

Le visa

Pour les ressortissants européens, aucun visa n’est nécessaire pour voyager en Écosse (pour une durée inférieure à 6 mois). Cependant, depuis le Brexit, il est obligatoire de se munir d’un passeport valide pendant toute la durée du séjour et non pas d’une simple carte d’identité comme c’était le cas avant.

Le permis de conduire

Le permis de conduire international n’est pas nécessaire pour conduire en Écosse. Si tu prévois de louer un véhicule au Royaume-Uni, tu auras simplement besoin de ton permis français. 

Les prises électriques

Pour voyager en Écosse, il faudra que tu prévoies un adaptateur (prise de courant de type G). Personnellement, en voyage, nous avons toujours ce type d’adaptateur universel. Pas besoin d’en avoir un pour chaque pays, celui-ci fonctionne dans le monde entier.

Concernant le voltage (230 V) et la fréquence (50 Hz), ce sont les mêmes qu’en France donc tu pourras utiliser tes appareils sans crainte.

La devise

En Écosse, la monnaie locale est la livre sterling.

£1 = 1,1269244€
[source XE au 2 mars 2023].

Si tu as l’habitude de nous lire, tu sais déjà que nous ne changeons plus notre argent dans des bureaux de change. Notre carte bancaire nous permet de retirer sans frais à l’étranger (merci Boursorama) donc nous retirons directement en arrivant sur place dans un distributeur automatique.
On fait environ 2 à 3 retraits par séjour, ce qui nous évite de nous balader avec une trop grosse somme d’argent en espèces. On n’est jamais trop prudent !

Le décalage horaire

Il y a seulement 1h de décalage entre la France et l’Écosse.
Lorsqu’il est midi à Paris, il est 11h en Edimbourg. 

La langue

Je ne t’apprends rien en te disant que la langue officielle de l’Écosse est l’anglais.
Néanmoins, tu découvriras par toi-même une fois sur place que ce n’est pas forcément l’accent anglais auquel nous sommes le plus habitués. En effet, l’accent écossais est vraiment particulier et certains mots se prononcent de façon très singulière. C’est aussi ce qui fait le charme de l’Écosse 😉 

Santé

Attention aux midges !
Il s’agit de minuscules insectes que l’on retrouve en Écosse entre mai et septembre. Ils sont bien plus petits que nos moustiques, mais sont très voraces et surtout très pénibles puisqu’ils se déplacent en groupe, formant des nuées de petits moucherons.

On les retrouve généralement dans les zones humides (en général, près des lochs) et ils sont particulièrement actifs au lever et au coucher du soleil. En revanche, ils détestent le froid, le vent, le soleil et la fumée.
 
Pour t’en protéger et être un minimum tranquille pendant tes balades, on te conseille d’embarquer avec toi un répulsif de ce type ainsi qu’une moustiquaire de tête. On est d’accord, ce n’est clairement pas glamour, mais il faut ce qu’il faut ! Personnellement, nous en avions achetés avant notre départ, mais nous n’avons pas eu à les utiliser une seule fois. Les midges étaient très peu présents lors de notre voyage en septembre.

En cas de piqûres (elles ne sont pas dangereuses, mais démangent beaucoup), tu peux appliquer une crème anti-histaminique pour éviter de trop te gratter.

Petit tips pratique :
Consulte cette « météo des midges » pour savoir comment sera la situation par région au moment de ton voyage.

Loch Slopin - Ile de Skye en Écosse
Réflexion parfaite au Loch Slapin

Quand partir en Écosse ? 

Si tu tapes dans Google « Quand partir en Écosse ? », il y a de fortes chances pour que la réponse que l’on te donne soit « de mai à septembre ». Ce n’est pas forcément faux, mais je trouve qu’il faut y apporter quelques nuances. 

Partir en Écosse en été

Si l’été est la période où les températures sont les plus douces et les précipitations (un peu) plus rares, c’est aussi la période où il y aura le plus de touristes… et de midges !

Avantages :
– des températures plus chaudes (autour des 20°C)
– période idéale pour l’observation des dauphins
– de nombreux événements se déroulent en été comme le Highland Games, le Fringe festival, etc.

Inconvénients
– haute saison touristique
– des prix + élevés
– difficulté à trouver des logements selon les régions si on ne s’y prend pas à l’avance

Plage en Écosse

Partir en Écosse en automne

L’automne est une super saison pour découvrir l’Écosse qui se pare de ses plus belles couleurs à ce moment-là de l’année. Les paysages prennent des teintes dorées, les midges ont quasiment disparu (et les touristes aussi d’ailleurs). C’est également une période propice à l’observation des baleines.

Avantages
– moins voire plus du tout de midges
– moins de touristes
– des paysages aux couleurs automnales
– propice à l’observation des dauphins et des baleines

Inconvénients
– une météo instable
– des températures plus fraîches 
– moins d’activités touristiques 

Partir en Écosse en hiver 

S’il ne fait pas un froid polaire en hiver en Écosse, il faut quand même se préparer à se cailler ! 

En effet, il n’est pas rare qu’il neige et le vent ainsi que l’humidité peuvent rendre les conditions de voyage particulièrement pénibles. Il faut donc penser à un équipement adapté si on souhaite découvrir l’Écosse en hiver. 

À cette période-là de l’année, certaines routes et commerces sont fermés, il sera donc plus difficile de trouver où loger et où manger. En revanche, voir les paysages écossais sous la neige, cela doit vraiment être incroyable !

Avantages
– parfait pour les amateurs de calme et de solitude
– idéal pour pratiquer des sports d’hiver

Inconvénients
– météo rude
– beaucoup de routes et de commerces fermés
– des journées plus courtes (à la mi-décembre, le soleil se couche aux alentours de 15h30

Road trip en Écosse

Partir en Écosse au printemps 

Le printemps est considérée comme LA saison idéale pour voyager en Écosse.
La neige a fondu, les températures se radoucissent et la haute saison n’a pas encore commencé. On n’est jamais à l’abri de quelques précipitations évidemment, mais il faut bien comprendre qu’en Écosse la météo reste assez imprévisible peu importe la saison.

Avantages
– fonte des neiges
– réouverture des routes et des commerces 
– encore peu de touristes
– pas encore de midges

Inconvénients
– météo instable 

Pour te parler un peu plus de notre propre expérience, sache que nous n’avons pas regretté une seule seconde d’être partis au mois de septembre. Les conditions étaient vraiment idéales !

On ne s’attendait pas du tout à avoir aussi beau temps (oui, les clichés ont la vie dure). Nous n’avons eu que très peu de pluie et, par chance, elle tombait souvent pendant la nuit. Du coup, cela ne nous a jamais empêché de faire quoi que ce soit. 

Aussi, nous avons eu bien plus chaud que ce qu’on imaginait, à tel point que je n’avais pas pris assez de t-shirts dans la valise ! Donc en terme de météo, vraiment rien à redire, le temps a été bien plus clément avec nous en septembre en Écosse qu’en juin dernier dans le sud de l’Angleterre ! 

Le fait de partir en septembre nous a aussi permis d’entrevoir les prémisses de l’automne en Écosse. Tout au long de notre voyage, nous avons pu observer l’évolution du feuillage des arbres et, une chose est sure, cela nous a vraiment donné envie d’y retourner à l’automne pour pouvoir encore mieux profiter de cette période-là. Depuis que nous avons découvert l’automne au Canada, elle est devenue notre saison favorite. 

Petite anecdote incroyable mais vrai, l’activité géomagnétique pendant notre voyage avait atteint un tel pic que nous avons pu immortaliser une aurore boréale lors de notre premier weekend en écosse (la preuve ici). On ne pensait même pas que ce phénomène pouvait se produire là-bas avant notre voyage et pourtant…
Je te conseille de consulter Aurora Watch UK (ils ont aussi une app pour smartphone) pour garder un œil sur l’activité des aurores boréales juste au cas où.

Enfin, au niveau de l’affluence, ce n’est qu’à la fin du voyage, lorsque nous nous rapprochions d’Edimbourg, que nous avons trouvé qu’il y avait vraiment beaucoup de monde. La région des Trossachs en particulier nous a paru bondée. Il faut dire aussi qu’en commençant notre road trip par le nord du pays, une région moins fréquentée, on n’a forcément vu davantage la différence en terme de fréquentation entre ces deux endroits.

Que faire en Écosse ?

Se rendre en Écosse

En avion

C’est la méthode que nous avons personnellement choisi. Nous avons réservé nos billets sur Ulysse, deux semaines avant notre départ et nous sommes partis avec Ryanair. Les billets n’étaient vraiment pas cher et nous avons pu partir directement de Marseille sans faire d’escale. Ce qui est vraiment un luxe car en général, au départ de Marseille, il n’y a pas beaucoup de destination accessible sans escale. 

Nous avons atterris dans la capitale, Édimbourg, mais sache que l’Écosse compte 5 autres aéroports internationaux : deux à Glasgow, un à Aberdeen, un à Inverness et un à Sumburgh.

Pour te donner une petite idée du budget, nous avons payé 150€ par personne A/R avec un bagage de 20kg chacun inclus dans le prix du billet. En dehors de Ryanair, d’autres compagnies desservent l’Écosse, c’est notamment le cas d’Air France, British Airways ou encore EasyJet.

Paysage d'Écosse

En voiture

Pour ceux qui ne seraient pas pressés par le temps, il est tout à fait possible de se rendre en Écosse en voiture. Ce moyen de transport s’adresse surtout aux personnes habitant le nord de la France ou aux slow travellers. Clairement, je me serais mal vue traverser toute la France pour ensuite parcourir tout le Royaume-Uni pour enfin arriver en Écosse, mais si tu voyages sur plusieurs mois en van par exemple, ça peut vraiment être l’occasion de faire de belles découvertes en chemin. 

Il existe des lignes de ferry qui permettent de rejoindre l’Angleterre depuis la France, en revanche il n’y a pas de ligne reliant directement la France à l’Écosse.
Plusieurs compagnies de ferry proposent des trajets vers l’Angleterre. Si cette option-là t’intéresse, tu peux te rapprocher de Brittany Ferries, P&O Ferries ou encore Norfolkline.

Randonner en Écosse

Enfin, l’option la plus pratique reste de rejoindre Calais en voiture puis d’emprunter le tunnel sous la manche pour rejoindre le sud de l’Angleterre. Il ne te restera « plus qu’à » rejoindre l’Écosse en voiture en traversant toute l’Angleterre. 

Pour te donner une petite idée du temps de trajet, si tu souhaites aller à Édimbourg par exemple, il te faudra rouler au moins 8h pour rejoindre la capitale depuis Folkestone (ville d’arrivée de l’Eurostar). Environ 750 kilomètres séparent les deux villes, soit un petit Paris-Marseille ! D’où la nécessité d’avoir pas mal de temps devant soi pour entreprendre un tel voyage. D’un point de vue financier, cela représente également un sacré coût en terme d’essence et de péage.

En bus ou en train

Si tu souhaites rejoindre l’Écosse en bus ou en train, c’est depuis l’Angleterre que ça se passe. Utilise le moyen de transport de ton choix pour te rendre à Londres, puis, depuis la capitale anglaise, tu pourras rejoindre l’Écosse en bus via les compagnies Mégabus, National Express ou encore Scottish Citylink.
Et, si tu préfères, le train, les gares londoniennes de King’s Cross et d’Euston desservent des villes comme Edimbourg, Glasgow, Dundee ou encore Aberdeen via Crosscountry ou Virgin Trains. La compagnie Caldeonian Sleeper permet notamment d’effectuer de trajet en train de nuit. 

Road trip en Écosse en van

Voyage en van en Écosse

Pourquoi un van ?

Avant toute chose, je voulais déjà aborder le pourquoi du comment.

Pourquoi est-ce qu’on a décidé de partir en van en Écosse ? La première raison qui nous a donné envie d’opter pour ce moyen de transport là, c’est le fait que, comme souvent, nous n’avions pas prévu ce voyage à l’avance. Comme je l’expliquais plus haut, nous avons réservé nos billets à peine 2 semaines avant le départ ! Donc, niveau organisation, tout s’est un peu fait en dernière minute.

À force de lire des articles sur l’Écosse, nous avons vite compris qu’en été, il était parfois compliqué de trouver un hébergement en last minute. Il aurait donc été risqué de partir et de réserver nos hôtels du jour au lendemain comme on a l’habitude de le faire.
En effet, en dehors des régions les plus touristiques, il y a des zones où l’offre en matière d’hébergement est très faible. Bien que nous ne partions pas en plein été, le mois de septembre est encore assez touristique et nous avons pu constater à de nombreuses reprises une fois sur place que beaucoup de gîtes et autres B&B affichaient devant leur établissement des pancartes « no vacancy » soit « plus de chambre disponible ».

L’idée du van nous a donc semblé être un super compromis. Ça nous permettrait de voyager comme on l’entend, sans être « prisonnier » de nos réservations et de continuer à prévoir notre voyage au jour le jour. On s’arrête dormir où on veut, quand on veut et sans dépendre de qui que ce soit.

Il faut dire qu’on avait déjà eu une expérience en van (enfin « van » c’est un bien grand mot, c’était plus une camionnette aménagée), puisque nous avions fait le tour de l’Islande de cette façon-là en 2018. On avait A-DO-RÉ ! Pourtant, c’était vraiment rudimentaire et on était bien loin du confort qu’on a pu avoir avec notre California Volkswagen en Écosse. Cette fois-ci, on avait plus de place pour dormir, plus de rangements, la possibilité de chauffer l’intérieur du van sans pour autant avoir le moteur allumé et surtout on disposait d’une mini cuisine équipée pour préparer des repas un peu plus élaborés. Je peux te dire que ça nous a changé du vieux réchaud que nous avions en Islande !

C’était vraiment génial et je pense que dès que la destination s’y prêtera on réitérera l’expérience du van qui nous a vraiment beaucoup plu. 

Financièrement, je ne sais pas si voyager en van nous a fait faire de grandes économies. Ce n’était de toute façon pas l’objectif, mais je dirais que si économie il y a eu, elle n’est pas énorme. Si c’était peut-être encore le cas il y a quelques années, on ne réduit pas drastiquement le coût d’un voyage de ce type en partant en van. Avec l’essor de ce mode de voyage, le prix des locations de van s’envole. Ce à quoi il faut rajouter le coût de l’essence, qui était hors de prix (en tout cas au moment de notre voyage).

Road trip en Écosse

En tout cas, cela ne nous a pas coûté plus cher que de partir en mode voiture/hôtels. Et surtout, voyager en Écosse en van nous a procuré un profond sentiment de liberté et ça, ça n’as pas de prix ! Se lever le matin avec le soleil et admirer chaque soir le sunset, c’était juste incroyable !

Les économies les plus significatives quand on voyage en van concernent probablement la nourriture. Nous nous sommes accordés quelques restaurants, mais nous avons cuisiné 90% du temps.
Là, pour le coup, c’est sûr que ça permet de réduire pas mal les dépenses. Au-delà de ça, pour l’Écosse en l’occurence, c’était aussi plus pratique pour nous : on mangeait quand on voulait et où on voulait sans dépendre des restaurants qui peuvent parfois se faire rares en fonction des saisons et/ou des régions visitées (je pense notamment au nord du pays). 

La réservation du van

Après quelques recherches, nous avons décidé de louer notre van via Yescapa.
C’est une plateforme où des particuliers mettent à disposition leurs véhicules, un peu comme Airbnb, mais pour les vans et les camping-cars.

Tu sélectionnes l’endroit où tu veux récupérer ton van, tu tapes tes dates de départ et de retour comme pour n’importe quel autre site de réservation, puis tu découvres les offres proposées en fonction de tes critères. En cliquant sur l’une de ces offres, tu as toutes les infos nécessaires concernant le véhicule : le nombre de personne qu’il peut accueillir, les caractéristiques techniques du véhicule, le nombre de kilomètres autorisé, si le propriétaire accepte ou pas les animaux de compagnie, etc.

Les propriétaires des vans reçoivent des notes lorsqu’ils louent leur véhicule et certains détiennent même des badges « best owner » attestant de la fiabilité et de la qualité du profil. 
C’est le cas d’Andy, le propriétaire du van que nous avons loué. D’ailleurs, Andy a très bien fait les choses, puisqu’il a créé une chaîne YouTube où il partage plusieurs petites vidéos présentant ses vans (il en propose 2 à la location). C’est génial pour avoir un premier aperçu du véhicule que l’on s’apprête à louer et ainsi mieux gérer l’organisation une fois sur place, savoir ce qu’il y a besoin d’apporter ou pas et surtout comprendre comment fonctionne le van (déplacer les sièges, déplier le lit, ouvrir le toit, etc.).

La conduite en Écosse

La conduite à gauche

Bon, la conduite, parlons-en !

Comme tu le sais probablement, au Royaume-Uni, la conduite se fait à gauche. On avait déjà eu l’occasion de tester ça quelques mois auparavant lors de notre road trip dans le sud de l’Angleterre. Alexeï avait grave géré d’ailleurs au passage. Ça demande un petit temps d’adaptation, mais après 1 jour ou 2 ça devient presque naturel ! 

Pour l’Écosse, nous n’en étions pas à notre coup d’essai. Néanmoins, il fallait cette fois-ci gérer la conduite à gauche tout en étant au volant d’un engin beaucoup plus gros, donc on appréhendait quand même un peu ! Enfin, j’appréhendais pour Alexeï puisque je me suis évidemment contentée de me laisser conduire. Et vraiment, j’ai envie de dire, trop facile ! Il a grave géré du début à la fin.

De manière générale, l’essentiel est de rester concentré(e) et de faire attention :

– lorsque tu quittes une place de parking,
– lorsque tu conduis sur une route à une seule voie et que tu rencontres un véhicule en face
– lorsque tu empruntes un rond point

la conduite en Écosse

Les single track roads

Au-delà de la conduite à gauche, la seule petite difficulté par endroit ce sont les routes à une voie (les Single Track Road). On les craint d’autant plus quand on roule avec un véhicule assez large. Heureusement, des points de croisements, les fameuses « passing places » , ont été aménagés ce qui permet de laisser passer un véhicule lorsqu’il n’y a pas de place pour deux. 

Pas certaine que ce genre de truc fonctionnerait aussi bien à Marseille (au hasard), mais les Écossais étant très courtois, nous n’avons jamais eu aucun problème. C’est presque si on se battait pour laisser passer celui d’en face ! 

Ce qui est particulièrement appréciable, c’est ce petit signe de main que te fait la personne en face systématiquement, même quand c’est lui qui te laisse passer. En France, t’as déjà pas tout le temps de merci quand tu laisses la priorité à l’autre alors c’est d’autant plus agréable ! 

Les ANIMAUX

L’Écosse abrite une faune incroyable et il n’est pas rare de croiser au bord de la route des moutons ou des vaches. Parfois ils broutent tranquillement sur le côté et parfois ils traversent la route comme c’est aussi souvent le cas en Islande. Alors sois vigilant et fais bien attention aux panneaux de signalisation.

— L’assurance

En Écosse, il est obligatoire d’avoir une assurance responsabilité civile illimitée. Généralement, elle est comprise dans le prix de toutes les locations de véhicule.

L’essence

Dans certaines régions un peu plus reculées, les stations service ne courent pas les rues. Oublie donc tes habitudes et n’hésite pas à remplir ton réservoir dès que tu en as l’occasion, même s’il te reste encore la moitié de ton plein.

Quoi emmener lors d’un voyage en van EN écosse ?

Déjà, assure-toi que tout le nécessaire pour dormir y est. Personnellement, nous avions envoyé un message à Andy, le propriétaire de notre van, avant le départ pour savoir si drap et housse de couette étaient mis à disposition. C’était le cas et nous n’avons donc pas eu à emporter nos duvets. 

Côté cuisine, c’était pareil, tout le nécessaire était disponible aussi bien en terme de matériel que d’ingrédients de base : sel, poivre, huile d’olive, riz, thé, etc. 

En-dehors de ça, voici une liste des choses qui pourraient t’être utiles :

– des lingettes nettoyantes : le nettoyage à la lingette en camping, c’est la base quand on n’a pas tous les jours une douche à disposition. Elles pourront faire double usage à la fin de ton voyage si comme nous tu dois rendre ton van propre (à vérifier auprès du loueur).
– une paire de jumelle pour zieuter la biche à des kilomètres la ronde.
– un pyjama suffisamment chaud (même en été, on va pas commencer à s’enflammer avec des petites nuisettes).
– une lampe torche
– une ou plusieurs batteries externes pour recharger tes appareils lorsque tu ne dors pas en camping et que tu n’as donc pas accès à l’électricité. 

Et surtout, on essaye de voyager léger ! Ça c’est typiquement le conseil de « fais ce que je dis, pas ce que je fais ». Certes, nous avons eu la place pour entreposer nos deux valises à l’arrière du van, mais déjà c’est de la place en moins pour d’autres choses que tu pourrais stocker au même endroit (genre des bidons d’eau par exemple), et c’est surtout que c’est quand même plus simple d’avoir toutes tes affaires réunies dans une seule et même valise afin d’y accéder facilement. 

Camping Sauvage

Ce qui est génial, c’est que le camping sauvage est autorisé en Écosse. Cela ne veut pas dire qu’on peut faire n’importe quoi. Le bons sens est de rigueur évidemment mais, globalement, il est assez facile de trouver où garer son véhicule pour la nuit.

L’important reste de ramasser tes déchets et de laisser le spot tel que tu l’as trouvé. 

Note également qu’il ne faut pas s’installer là où il est expressément indiqué de ne pas le faire ou encore sur des passing places. Je te conseille de télécharger l’application Park4Night qui nous a vraiment été utile tout au long du voyage. C’est l’application parfaite pour trouver un spot où dormir. 

Nous l’utilisions généralement en fonction de notre position du moment, ce qui nous permettait de voir les spots les plus proches de nous et d’avoir accès aux avis laissés par les voyageurs qui nous ont précédés. 

dormir en Camping

Si nous avons passé la majorité du séjour à chercher des spots en nature pour dormir. Nous avons aussi séjourné quelques nuits en camping pour avoir accès aux différents équipements/commodités.
Rien de particulier à dire à ce sujet, si ce n’est que, comme pour les hôtels, les campings sont souvent réservés longtemps à l’avance et/ou les gens s’installent assez tôt dans la journée pour sécuriser une place. Parfois, c’était donc assez difficile de trouver des spots encore libres en fin d’après-midi. On n’a quand même toujours trouver, mais souvent in extremis en prenant les derniers spots encore disponibles.

Compte entre 30 et 40€ par emplacement pour un camping avec accès à l’électricité, à l’eau, aux douches et aux toilettes. Si tu ne cherches qu’un emplacement simple (sans te raccorder à l’électricité), les prix seront évidemment plus bas.

Note que certains campings disposent aussi de machines à laver. Pratique pour se faire une petite lessive à mi-voyage. Généralement, ce n’est pas compris dans le tarif de l’emplacement.

Là encore, l’application Park4Night nous a bien servi pour trouver des campings. Tu peux aussi consulter ce site qui répertorie des milliers de campings à travers l’Europe.

Douche et toilettes

Lorsqu’on ne dormait pas en camping, la toilette était évidemment très sommaire (comprendre : à coup de lingettes). Si t’es du genre à prendre 15 douches par jour, il va falloir prendre sur toi, mais je t’assure que ça se passe très bien en pratique.

Comme les campings cars, certains vans, peuvent être équipés de toilettes ou de douche, mais ce n’était pas le cas de notre van. Ça peut vite refroidir, mais je t’assure que si je peux le faire (moi la fille un peu précieuse qui, il y a encore quelques années, ne faisait jamais pipi dans la nature), tu peux le faire aussi ! 

Bon pour le pipi, facile hein !
En nature, sans laisser de papier derrière toi évidemment, rien de plus simple. C’est pour la grosse commission que ça se complique un peu. Alors, déjà, quitte à rentrer dans les détails, j’ai l’impression que quand tu sais que tu n’as pas accès à des toilettes aussi facilement que chez toi et bien ton corps s’adapte. Bizarrement, je n’avais donc pas le même « rythme » que d’habitude. 

Ensuite, quand ce genre d’envie survient, il faut savoir qu’en Écosse, même dans les coins les plus paumés, tu trouves très facilement des toilettes publiques. Donc, il y a quand même de fortes chances pour que tu puisses trouver rapidement soit des toilettes publiques soit un restaurant ou un café qui pourra te dépanner (est-ce qu’on est déjà allés boire un café dans un bar juste pour pouvoir chier ? Oui monsieur !). Cherche également les Community Hall, je crois que ce sont des lieux gérés par les mairies de chaque ville et il y a des toilettes à disposition du public. On en a fait 2 ou 3, c’était limite plus propre que chez nous ! Vraiment, ça aussi ça change de la France.

Petite ressource utile :
Carte des toilettes publiques en Écosse

Bon et évidemment, tout cela vaut pour les nuits où on ne dormait pas dans des campings où généralement on a accès à toutes les commodités. 

De notre côté, on essayait de dormir dans un camping toutes les 3/4 nuits. C’était l’occasion de se prendre une vraie bonne douche et de se laver les cheveux (oui parce que la lingette a ses limites quand même), mais aussi de recharger les batteries qui nécessitent une alimentation secteur (appareil photo et drone). Pour nos smartphones, on les rechargeait en USB en roulant.

Courses & cuisine

Contrairement à notre expérience en Islande, nous avions cette fois-ci un frigo à l’intérieur du van qui nous permettait de stocker des produits frais. Cela nous a donc permis de cuisiner pratiquement comme à la maison.

Le midi, on se faisait surtout des sandwichs pour gagner du temps, mais le soir j’essayais de faire des plats un peu plus complets. Bien que l’espace soit réduit, j’ai pu vraiment cuisiner normalement.

L’avantage, en louant le van auprès d’un particulier, c’est qu’il y avait déjà plein de choses à l’intérieur que nous n’avons pas eu besoin d’acheter : sel, poivre, huile d’olive, tisanes, produit vaisselle, etc.

Pour faire les courses, il y a plusieurs enseignes de supermarché évidemment. C’est Spar qui est revenu le plus souvent pour nous.

Itinéraire de notre road trip en van en Écosse

Nous allons publier d’autres articles plus détaillés sur les différentes régions visitées en Écosse.
En attendant, voici la carte Google de notre itinéraire pour ces 11 jours en van et ci-dessous les différentes étapes avec notre programme, jour par jour.

Jour 1 – Edimbourg & la région du Loch Ness
– Loch Ness
– Clan Fraser Cemetery
– Falls of Foyers
– Loch Tarff

Jour 2 – Glen Affric & route vers le nord de l’Écosse
– Plodda Falls
– Glen Affric
– Portmahomack
– Phare de Tarbat Ness
– Littleferry
– Dunrobin Castle
– Helmsdale

Jour 3 – North Coast 500 (notre article sur la NC500)
– Whaligoe Steps
– Noss Head lighthouse
– Castle of Old Wick
– Old Keiss Castle
– Duncansby Stacks
– John O’Groats

Jour 4 – North Coast 500
– Dunnet Head
– Strathy Bay
– Kyle of Tongue
– Talmine Bay
– Ard Neakie Lime Kilns
– Ceannabeinne Beach
– Durness

Jour 5 – North Coast 500
– Oldshoremore Beach
– Kylesku Bridge
– Allt Chranaidh Waterfall
– Stoer Lighthouse
– Château d’Ardvreck
– Ullapool

Jour 6 – North Coast 500
– Réserve naturelle de Corrieshalloch Gorge
– Gruinard Bay
– Mellon Udrigle Beach
– Loch Ewe
– Red Point Beach
– Loch Maree
– Loch Torridon
– Shieldaig

Jour 7 – Île de Skye
– Loch Slapin
– Elgol Beach
– Sligachan Old Bridge
– Fairy Pools
– Portree
– Old Man of Storr

Jour 8 – Île de Skye
– Kilt Rock
– The Quiraing
– Rha Waterfalls
– The Fairy Glen

Jour 9 – Île de Skye
– Dunvegan Castle
– Neist Point
– Eilean Donan Castle
– Corpach
– Loch Nan Uamh

Jour 10 – Région de Glencoe
– St Mary & St Finnan Church
– Loch Shiel
Viaduc de Glenfinnan
– Glencoe
– Glen Etive
– Loch Tulla

Jour 11 – Loch Lomond & Trossachs
– Falls of Falloch
– The Devil’s Pulpit
– Ben A’an
– Loch Venachar

Jour 12 – Retour vers Édimbourg

Voilà pour l’itinéraire de ces 12 jours de road trip en van en Écosse. Au total, nous avons parcouru 2358 kilomètres sur les routes écossaises.

Budget de notre road trip en van en Écosse

À titre indicatif, voilà notre budget détaillé pour ce road trip de 12 jours en van en Écosse (septembre 2022).
Au total, nous avons payé 3020€ pour 2 (soit 1510€ par personne).
Note que nous n’avons pas compté dans ce budget les dépenses faites à Édimbourg les deux derniers jours après avoir rendu le van.

Budget road trip en Écosse

Voilà, les routes écossaises n’attendent plus que toi !
Dernier petit conseil, on te conseille d’écouter BBC Radio 1 pendant ton voyage. De supers sons et l’occasion de perfectionner sa compréhension anglaise (même si, on te l’accorde, l’accent écossais n’est pas forcément le plus simple à comprendre).
On espère que tu trouveras dans cet article l’essentiel des informations nécessaires à l’organisation d’un road trip en van en Écosse. Si tu as des questions, n’hésite surtout pas à nous les adresser sur Instagram ou bien à l’adresse suivante : contact.ouramdream@gmail.com


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